logo infodyslexie

La dyslexie et le sens du temps

Le sens du temps n'est pas une dimension facile à appréhender. Certaines personnes sont systématiquement en retard, sans même parfois avoir conscience de l'être, alors que d'autres sont d'une précision de chronomètre Helvétique. D'où vient cette différence, comment améliorer sa perception du temps, mais également quel est le lien avec la dyslexie ?

Le temps et le cerveau

Le sens du temps est une dimension étrange

Le temps est une étrange dimension. En l'absence de sens du temps, certaines choses sont difficile à réaliser.

Le temps est une étrange dimension. La recherche scientifique arrive maintenant assez bien à cerner les zones cérébrales liées à la perception de l'espace, mais le sens du temps reste encore mystérieux malgré de belles avancées dans la connaissance des mécanismes cérébraux mis en jeux.

Sans vouloir trop entrer dans des détails scientifiques, notre cerveau est capable de percevoir différents types de temps. Des durées longues de l'ordre de l'heure à la journée, des temps plus courts comme la seconde ou la minute pour les décisions, les actions, et également des temps très courts d'une fraction de seconde pour notre coordination musculaire, l'écoute des sons, paroles et musiques et tout ce qui est perçu comme "quasi-instantané". Plus d'information sur wikipedia, ou en anglais sur Scientific American ou Neuro Science News.

De ma propre expérience avec des enfants dyslexiques ou présentant des troubles de l'attention, je suis persuadé que chacun d'entre nous possède ces mécanismes. Simplement parce que sans eux, il ne serait pas possible de vivre notre vie au quotidien. D'autre part, puisque les outils Davis permettent de résoudre au moins partiellement le problème, c'est que les structures cérébrales existent.

Alors que faut-il en plus pour percevoir le sens du temps ?

La direction de notre attention

L'imagerie cérébrale permet maintenant de "voir l'attention" dans le cerveau. Par exemple, lors de la lecture ou de l'écoute d'un discours, les zones du cerveau ne s'illuminent pas de la même manière selon que la personne est attentive ou pas au texte ou aux paroles. Ce phénomène est bien connu des parents de certains enfants qui peuvent s'évertuer à attirer l'attention de leurs bambins sans y arriver. Une belle page sur l'attention se trouve sur le site cortex-mag.

Si donc notre horloge interne n'est pas dans le champ d'intérêt de notre attention, quelle qu'en soit la raison, nous serons en quelque sorte "aveugle au temps". Cela arrive à chacun lorsque notre imagination sujet nous absorbe tellement que l'on oublie le temps qui passe. La différence est que pour certaines personnes, c'est un état quasi-permanent.

Et il manque encore un élément pour être saisir confortablement le sens du temps.

La maîtrise des concepts du temps

Maîtriser le sens du temps

Maîtriser le sens du temps nécessite de maîtriser certains mots et concepts liés au temps.

Pour certains enfants, il est nécessaire de rappeler en permanence le nom des jours, des mois, que c'est l'heure de partir, et même que cette heure est déjà passée et "est-ce que tu peux te dépêcher un peu..."

C'est un processus d'apprentissage normal, sauf s'il semble se répéter à l'infini sans qu'il n'y ait de progression.

La dernière pièce du puzzle, une fois son attention maîtrisée par les techniques Davis d'Orientation® est de faire le lien entre les mots que l'on prononce (neuf heures, lundi, janvier...) et la réalité du monde extérieur. En cela, la technique est très voisine de celle que nous utilisons pour corriger la dyslexie, le stagiaire crée un modelage de la signification des mots nécessaires, comme par exemple "lundi", "mardi", ou bien "janvier" etc.

Par la maîtrise des symboles, les mots prennent du sens et l'apprentissage du temps peut se continuer normalement.

Le lien avec la dyslexie

Au-delà de la technique de modelage déjà évoquée plus haut pour les mots et concepts spécifiques du temps, il existe également un autre lien entre dyslexie et sens du temps.

Tout simplement que le penseur en image a une attirance naturelle bien plus forte pour l'espace que pour le temps. C'est d'ailleurs l'une des difficultés que la personne dyslexique peut rencontrer avec un texte : l'aborder dans son ensemble, de la même manière que l'on aborde une scène, au lieu de le suivre du début à la fin, en suivant le temps qui se déroule de la première lettre au point final.

Le tableau s'apprécie dans son ensemble, selon l'espace. Et les mots pour le décrire se suivent dans le temps. C'est un changement de dimension important...

Voter
Cliquez pour Voter