logo infodyslexie

Il y a quelques jours, j'assistais à une conférence de Marie-Françoise Neveu venue à Cassis pour le week-end.

Marie-France Neveu est l'auteure de plusieurs livres sur les difficultés de l'apprentissage dont "Et s'il s'agissait d'autre chose ?".

L'un des aspects que j'ai pu apprécier de la présentation de Mme Neveu est le parallèle très évident entre sa manière de voir la dyslexie et celle de Ron Davis.

Pour Marie-Françoise Neveu, les enfants fonctionnent pour certains comme des graines. Ils ont les pieds sur terre, dans le concret, et poussent vers le haut, vers le global, l'intuitif, le cerveau droit.

Alors que d'autres enfants sont naturellement comme des boutures. Ils ont spontanément accès à la pensée globale en image, à l'intuition, à leur cerveau droit. Ces enfants sont comparés aux boutures, car ils sont dans le "haut" et ont besoin de développer leurs racines vers le bas, vers la pensée linéaire, verbale.

Les enfants "graine" Les enfants "bouture"
Bonne représentation du temps, accès facile au passé, présent, futur. L'accès au temps peut être difficile, alors que l'accès à l'espace est au contraire très aisé.
Pensée linéaire, utilisation du cerveau gauche. Pensée en réseau, avec de multiples connexion. Utilisation privilégiée du cerveau droit. 
Réflexion, déduction. Intuition.
Le système éducatif est bien prévu pour ces enfants. Le système éducatif commence à découvrir ces enfants "différents", mais ne sais souvent pas quoi faire.

Dans la méthode Davis®, nous connaissons bien ces différences. Nous les nommons "penseurs en mots" ou "penseurs verbaux" pour les premiers, les enfants "graine", ou bien "penseurs en images" ou "penseurs non-verbaux" pour les seconds. J'ai d'ailleurs fait une vidéo sur ce thème...

Elle poursuit avec une très belle image de la Tour Eiffel. Les enfants qui sont au pied peuvent voir facilement les détails, ils en sont proches. Et donc, arrivent à lire facilement. Par contre ils manquent de vision d'ensemble et ont du mal à percevoir les choses, les processus dans leur globalité.

Au contraire, ceux qui sont au troisième étage ont une très bonne vision d'ensemble. Mais, ne voyant pas les détails, et en particulier les détails des lettres et des mots, leur lecture est rendu difficile.

Pour la méthode Davis®, nous appelons le phénomène "d'être au troisième étage" : désorientation. La désorientation est la perte de relation avec la réalité, ce qui permet un processus créatif, imaginatif, mais gêne voire interdit la lecture. Une fois encore, les liens sont faciles...

Une différence toutefois que j'ai pu relever est dans la théorie de la dyslexie. Sans la notion de désorientation, il est difficile d'expliquer pourquoi les lettres bougeraient lorsqu'une personne qui fait de la dyslexie tente de lire. Ce qui est proposé est alors entres autres d'augmenter la taille des lettres pour provoquer moins d'efforts et donc moins de fatigue visuelle. La pratique de la méthode Davis® montre qu'en faisant découvrir la désorientation et maîtriser l'orientation, le stagiaire devient capable de lire également les petits caractères sans fatigue aucune.

En résumé, je suis ravi d'avoir pu assister à cette conférence qui montre que beaucoup de personnes s'intéressent maintenant à la dyslexie, ses causes et ses remèdes. Et ravi également de pouvoir faire autant de parallèles qui ne font que renforcer les assises des uns et des autres.

A bientôt...

Voter
Cliquez pour Voter