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Dyspraxie, une question de coordination

La dyspraxie, ou le domaine du "je ne l'ai pas fait exprès".

La dyspraxie, une question de coordination

La dyspraxie, encore appelée trouble développemental de la coordination ou bien trouble d'acquisition de la coordination, toucherait entre 2% et 4% des enfants de part le monde.

Le monde médical la décrit comme un handicap d'origine neurologique, mais pourtant ce n'est pas toujours le cas, loin s'en faut.

Les symptômes du manque de coordination

Le symptôme le plus fréquent est très certainement la maladresse. C'est le scénario typique de "l'enfant qui renverse tout".

Apprendre de nouveaux gestes est d'une difficulté extrême. Se servir à boire, manger, mettre ses chaussures sont autant d'occasions de nouvelles catastrophes.

Contrairement à beaucoup d'enfant dyslexiques ou dyscalculiques qui sont plutôt doués pour les jeux de construction ou le dessin, l'enfant atteint de cette difficulté aura tendance à les éviter.

Dans le domaine des apprentissages scolaires, la conséquence de la dyspraxie est bien souvent la dysgraphie. Les gestes étant maladroit et l'enfant ayant du mal aussi à tenir son crayon, le résultat est que ses lettres sont mal formées voire illisibles.

Ses origines

Vous l'aurez deviné, les origines de la dyspraxie sont nombreuses et très variées.

Il existe certes des causes physiologiques, traumatiques ou accidentelles. Mais nous rencontrons également des enfants qui présentent des difficultés motrices ou de coordination sans que l'on puisse les expliquer par un événement particulier qui montrerait des lésions cérébrales ou une trace d'accident quelconque.

En réalité, au moins pour certains cas, l'explication est relativement simple, et chacun d'entre nous avons déjà vécu cette situation. Vous avez déjà un jour renversé un verre ou buté contre un pied de table, et la raison en était peut-être qu'à ce moment-là vous pensiez à autre chose de plus important ou plus prenant. C'est également ce qui arrive à l'enfant dyspraxique, excepté que pour lui c'est un état quasi permanant.

Le vécu de l'enfant dyspraxique

La première difficulté de la journée est de s'habiller. L'enfant ne pense pas à s'habiller ou se déshabiller en fonction de l'environnement, ou bien il ne le veut pas et préfère se laisser faire.

Puis il lui faut manger, ce qui peut également être source de catastrophes, déboires et parfois humiliations si ses camarades s'en mêlent.

À l'école, le dessin, l'écriture, le dessin et quasiment toute activité est source de difficultés. Sans parler de remettre ses chaussures pour sortir en récréation...

Bref, la vie quotidienne demande l'aide de proches.

Correction de la dyspraxie

Au moins pour les difficultés d'origine non-neurologiques, corriger la dyspraxie n'est pas très complexe même si cela peut prendre un peu de temps selon la volonté, l'âge et la maturité de l'enfant.

Les stagiaires qui viennent me voir n'ont généralement pas comme objectif premier leurs difficultés motrice mais plutôt la lecture ou bien les mathématiques, mais les outils nécessaires pour apprendre la coordination ne sont pas très éloignés de ceux pour la dyslexie, la dyscalculie ou les troubles de l'attention.

En bref, corriger la dyspraxie est souvent un bénéfice secondaire de la correction de la dyslexie ou dyscalculie.

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dyspraxie, même si la définition comme trouble neurologique devrait être nuancée, l'article est une bonne référence.

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