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Je veux désapprendre la dyslexie

 
 
Je veux désapprendre la dyslexie

"Je veux désapprendre la dyslexie"

C'est l'objectif de stage que s'est spontanément donné une de mes jeunes stagiaires : "désapprendre la dyslexie"...

Sa réponse est tellement pertinente et lucide sur sa difficulté que j'avais envie de la partager avec vous.

 

Comment cela, désapprendre ?

Je vais peut-être choquer certaines personnes, mais oui, la dyslexie est le résultat d'un apprentissage. Bien entendu, cet apprentissage est totalement involontaire, inconscient et même impossible à cerner si l'on ne sait pas quoi chercher.

Ceci n'est pas un chat

Le mot 'chat' n'est pas l'animal.

 

Examinons rapidement ce qui se passe lors de l'apprentissage de la lecture. Un enfant qui découvre le monde passe beaucoup de temps à associer un son avec un objet ou une action. C'est la découverte de la parole, et sauf problème particulier, il est quasiment impossible d'empêcher un enfant d'apprendre à parler.

 

Puis un jour cet enfant voit un "drôle d'objet" : un mot.

 

Mais le mot n'est pas la chose. À l'instar de René Magritte et de son tableau "Ceci n'est pas une pipe", nous pouvons dire que ceci "chat" n'est pas un chat.

Si l'enfant ne fait pas le lien entre ces quatre petits dessins "c", "h", "a" et "t" et la boule de poils qui fait "miaou", il risque d'apprendre la dyslexie au lieu d'apprendre la lecture.

 

Une caractéristique changeante

Tout dyslexique et tout parent d'enfant dyslexique le sait très bien : Il y a des jours avec et des jours sans. Certains jours, l'enfant a de bons résultats. À d'autres moments, des notions que l'on croyait acquises font défaut et les résultats ne sont pas au rendez-vous.

D'ailleurs, même les très bons lecteurs peuvent avoir des difficultés à lire certains jours, dans certaines conditions de fatigue, d'inquiétude, de bruit etc.

Le chat et le mot chat

Le mot 'chat' n'est pas l'animal, mais le lien entre le mot et la chose est primordial.

 

La raison de ces changements imprévisibles est que l'enfant n'a pas appris à gérer les mots comme des symboles. Au contraire, il a développé des capacités d'imagination plus fortes que la moyenne pour comprendre le monde et tente de comprendre les mots comme s'ils étaient des objets.

Petit à petit, d'échec en échec, l'enfant cristallise des semblants de solution qui, même si elles ne sont pas efficaces, lui permettent au moins de limiter la frustration et la sensation d'échec.

 

Il apprend la dyslexie...

 

Une caractéristique à changer

La "capacité de dyslexie" n'est donc pas stable, constante, immuable. Pas comme le sont la couleur des yeux, la forme du visage ou le timbre de la voix.

Et puisque c'est un comportement changeant, c'est donc que l'on peut le changer. La réflexion semble étrange et ressemble fort à une Lapalissade mais elle est d'une grande puissance. C'est la réflexion que s'est fait Ron Davis il y a maintenant quarante ans et qui l'a conduit à maîtriser sa propre dyslexie et à créer la méthode qui porte son nom.

 

C'est ce changement que ma jeune stagiaire est en train de réaliser. Elle a commencé à désapprendre sa dyslexie et à comprendre comment fonctionnent ces "drôles de dessins" que l'on trouve dans les livres...

 

Quelques débuts de pistes

Adieu la dyslexie

Adieu la dyslexie.

Si votre enfant commence à apprendre la lecture :

- Restez calme et bienveillant devant ses difficultés. Il a encore plus besoin de soutien que vous.

- Si l'enfant a du mal à déchiffrer, ne le forcez pas, ne lui demandez pas de deviner.

- Sachez que déchiffrer est utile mais pas indispensable pour lire. D'autres méthodes existent et la méthode Davis® en est un excellent exemple.

- Faites-lui plutôt "photographier" le mot et surtout en insistant sur ce qu'il veut dire.

- Je répète : en étant sûr/sure qu'il fait le lien entre le mot et ce qu'il signifie...

- Assurez-vous qu'il comprend bien ce qu'il lit (oui, je répète encore...). Pour cela, ne lui demandez pas "as-tu compris ?" mais plutôt "raconte-moi ce qui se passe dans l'histoire".

- Commencez par quelques mots représentant son univers quotidien. Toujours les quelques mêmes mots jusqu'à les reconnaître instantanément et sans efforts.

- Augmentez petit à petit le vocabulaire des mots parfaitement maîtrisé avec de nouveaux mots du quotidien. Ainsi, il ne devrait pas avoir besoin de trouver des astuces pour échapper à la lecture...

 

Et si ces quelques lignes ne suffisent pas, deux dernières pistes :

- Lisez les livres de Ron Davis "Le don de dyslexie" et "Le don d'apprendre". Ils sont des mines d'informations.

- Consultez un facilitant Davis®, ils sont des mines de savoir-faire.

 

Ainsi, l'enfant évitera peut-être d'avoir à dire, comme ma jeune stagiaire "je veux désapprendre la dyslexie" car l'enfant aura appris la lecture et pas la dyslexie...

 

 

Hà, si j'avais su plus tôt... 

Faites passer ces informations, vous aiderez peut-être un enfant à regagner sa confiance en lui et à suivre une bonne scolarité... Inviter un(e) ami(e)

 

Et en ces temps de confinement, les parents risquent d'être encore plus en demande d'information. Je reste disponible mais... à distance (téléphone, visio, mail)...

 

À bientôt...

Patrick Courtois

 


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