Connaître ou Maîtriser ? Telle est la question...
"Au secours, j'ai tout oublié !"
La tragédie de l'oubli...
J'ai régulièrement des enfants qui me disent avoir "tout oublié" des leçons qu'ils ont pourtant appris récemment.
Mais comment peut-on tout oublier en un temps parfois très court ? Que se passe-t-il ? Et que peux-on changer pour éviter cette situation ?
Différence entre connaître et maîtriser
Il m'arrive pendant mes stage que je dise à mon stagiaire : "nous allons travailler sur telle ou telle notion". Cela peut être un mot difficile, une règle de grammaire, une opération mathématique... Et mon stagiaire me répond "ha oui, ça je connais".
Alors je lui pose ma question piège : "Très bien, alors explique-moi".
Et là je constate la différence.
Le stagiaire qui maîtrise est très à l'aise pour m'expliquer la notion travaillée. Dans ce cas, l'affaire est classée et nous pouvons continuer.
Mais l'enfant qui "connaît" n'est généralement pas en mesure de m'expliquer. Et pourtant, il est sincèrement convaincu de savoir et de pouvoir utiliser son savoir. Mais il est probable que plus ou moins rapidement il aura perdu le peu qu'il savait.
Pour faire un parallèle, vous savez probablement faire du vélo. Peut-être, comme moi, n'êtes-vous pas monté sur un vélo depuis quelques années (dizaines d'années ?). Et pourtant, si vous repreniez un vélo aujourd'hui, vous sauriez immédiatement pédaler en toute sécurité. C'est un exemple de maîtrise.
D'autres facteurs sont également en jeu, par exemple...
L'importance de la cible
Combien d'élèves et d'étudiants révisent les leçons, généralement au dernier moment, avec comme seul objectif d'avoir une bonne note au contrôle ?
Si vous êtes doués pour viser et lancer, que ce soient des fléchettes, un tir au but ou un objectif commercial, vous savez très bien que la direction de notre attention détermine fortement notre réussite.
Si l'élève vise le contrôle, son cerveau comprendra probablement que conserver le savoir au-delà de ce contrôle est inutile et sera vite oublié... Jusqu'au prochain contrôle pour lequel il faudra tout recommencer !
Quelle énergie consommée pour peu de résultats.
Voilà pourquoi il est primordial de voir plus loin que les notes et faire le lien avec l'utilisation que l'élève pourra faire dans la réalité (voir ma lettre "relier à la réalité").
Pour voir plus loin, nous pouvons...
Utiliser son imagination
Apprendre pour se souvenir et ne pas passer par la case "oubliettes", c'est aussi utiliser son imagination pour se mettre en situation et "vivre le cours". C'est particulièrement vrai en histoire et en géographie. S'imaginer en homme préhistorique puis inventer l'agriculture et créer les premiers villages sera bien plus difficile à oublier que les mots prononcés par l'enseignant.
Visiter les châteaux de la Loire, voir un reportage sur le beau Danube bleu, suivre les colons à la conquête de l'ouest, voilà des expériences qui marquent, qu'elles soient réelles ou virtuelles.
Mais c'est tout aussi vrai en mathématiques, en sciences physiques, en chimie, en langues...
Encore faut-il pour cela être bien présent et observateur. Certains enfants le sont naturellement. Pour d'autres, malgré tous les efforts des parents et enseignants, l'enfant reste "distrait" quoi que l'on fasse. Peut-être qu'un stage Davis® sera alors profitable...
Réviser, oui, mais pas n'importe comment
stratégie inefficace pour apprendre les tables de multiplications.
Certaines stratégies de révision sont très nettement inefficaces. Un exemple très simple est la révision des tables de multiplication. Bien des élèves écrivent les tables en mettant d'abord une colonne de "2", puis une colonne de "x" suivie d'une colonne de "1 2 3...". On continue avec une ribambelle de "=" et enfin "2 4 6...". Mais quel est donc la signification de cette manière de faire ? Cela n'a aucun sens. Et comme tout ce qui n'a pas de sens, le cerveau qui est intelligent a vite fait de l'oublier...
Des expériences effectuées en 2008 par Henry Roediger et ses collaborateurs ont montré qu'être actif dans son apprentissage crée de bien meilleurs résultats que de relire son cours sans faire aucun exercice.
Expérience de Roediger, les exercices pratiques sont essentiels.
Dans l'expérience d'Henry Roediger, des étudiants font huit séances de révision. Certains ne font que lire, d'autres font trois relecture pour une séance d'exercice et les derniers alternent quatre fois relecture et exercices.
Quarante-huit heures après, les étudiants actifs (le dernier groupe) a un taux de réussite plus de deux fois supérieur aux assidus de la lecture (le premier groupe).
Et si cela ne suffit pas ?
Les quelques avis que je peux donner ci-dessus sont bénéfiques pour tous les élèves et étudiants de tout âge. Cependant, il arrive qu'ils ne soient pas suffisants et que les difficultés persistent malgré tout.
La raison en est peut-être une difficulté d'apprentissage du type dyslexie, dyscalculie ou trouble de l'attention. Ces difficultés ont des racines que l'on peut couper grâce aux outils inventés par Ron Davis pour résoudre sa propre dyslexie.
Quand je délivre un stage de correction de la dyslexie Davis®, j'insiste tout particulièrement pour que mon stagiaire expérimente et crée lui-même son propre apprentissage. Ainsi, il repart avec tous les outils Davis nécessaires et tout le savoir-faire pour vaincre sa dyslexie en continuant chez lui ce qu'il aura appris pendant le stage.
Suivre un stage Davis, c'est se donner la possibilité de ne plus jamais dire "au secours, j'ai tout oublié"...
Faites passer...
Ces informations vous intéressent ? Faites-les passer en invitant un(e) ami(e) et contactez-moi...
À bientôt...
Patrick Courtois
Contactez-moi au 06 37 40 49 67, ou par mail patrick@infodyslexie.org